Nous les dieux - Bernard Werber

13 août 2014


" Et moi, si j’étais à la place de Dieu, je ferais quoi ? "

    « Nous, les dieux », le premier tome du cycle des dieux est profondément ancré dans la mythologie grecque. Il raconte la suite des aventures de Michaël Pinson, le héros principal de la série « L’empire des anges ». Après n’avoir été qu’un simple mortel explorant les limites de la mort, puis un ange accompagnant ses protégés tout au long de leur vie, Michaël Pinson se trouve maintenant aux portes de l’Olympe. Il commence donc à apprendre le rôle de dieu parmi des personnes célèbres de cette terre, telles que Maryline Monroe, Gustave Eiffel, Léonard de Vinci. Il retrouve, à sa grande satisfaction, les compagnons de ses précédentes aventures : Francis Razorback (Les Thanatonautes) et Edmond Wells qui serait l’auteur de « L’encyclopédie du savoir relatif et absolu » et des recherches sur les fourmis dans le cycle du même nom.

Mon avis

Un voyage au pays des dieux

    Qui de mieux placé que des dieux pour apprendre à de jeunes novices ce métier difficile ? Mickaël Pinson va donc prendre ses cours divins parmi cent quarante-quatre autres élèves-dieux. Leurs professeurs ne sont autres qu’Artémis, Arès, Hermès, Aphrodite, Chronos et Déméter. Les règles sont simples : les élèves les plus doués se voient offrir des couronnes de laurier. Les derniers, en revanche, se retrouvent renvoyés… et transformés en chimères. À ce perpétuel stress d’être éliminé s’ajoute celui d’un déicide qui semble s’amuser à assassiner les élèves-dieux en tête de la compétition.

    Le rôle de ces élèves est donc de recréer la vie, puis une humanité sur l’une des nombreuses Terres qu’Atlas conserve. On suit tout au long de l’histoire l’évolution telle que nous la connaissons de Darwin, mais sous la direction de plus de cent personnes qui s’activent sur cette Terre et font évoluer les différents peuples qu’ils ont créés à travers les âges.

" Cette humanité a beaucoup vécu. […] Je suis sûr que, si elle pouvait parler, elle supplierait qu’on abrège ses souffrances… Ce n’est pas un crime, c’est de l’euthanasie. "

    Ces cours ne sont finalement ni plus ni moins qu’un jeu, le Jeu d’Y, un jeu où la seule règle est de faire évoluer sa population, quels qu’en soient les moyens.

    Mais, accompagné de ses anciens compagnons, Michaël Pinson veut découvrir ce qui se trouve au sommet de cette montagne contre laquelle Jules Verne les avait mis en garde avant de disparaître mystérieusement. Elèves-dieux le jour, explorateurs la nuit, la petite équipe mène une double vie qui va lui causer bien des problèmes.


Pourquoi lire « Nous, les dieux » ?

     Ce qui est le plus intéressant, selon moi, dans ce roman, c’est cet univers dans lequel on est plongé. On évolue avec ces Dieux dont nous avons tous entendu parler au moins une fois, au milieu de créatures mythologiques plus surprenantes les unes que les autres. Et à travers les élèves-dieux, on revit toute l’évolution de la planète, des bactéries originelles aux premières civilisations.

  Chaque chapitre du récit est séparé par une partie de « L’Encyclopédie du savoir relatif et absolu », ce qui permet de se replonger dans l’histoire des différents dieux ou de certaines civilisations et de comprendre le fonctionnement de celles-ci.

   Le dernier point positif que j’aborderai, c’est le fait qu’on se laisse facilement emporter dans ces cours pour apprentis-dieux. Ce qui nous semblerait totalement absurde dans l’idée, Werber arrive à nous y faire croire comme une réalité évidente.


Les ombres du roman ?

    Ce qui m’a énormément manqué dans cet écrit, ce sont les descriptions,  surtout au niveau des émotions. On a beaucoup de mal à s’identifier au personnage de Michaël Pinson ; car on n’arrive pas vraiment à percer la carapace que l’écrivain a formé autour de lui, certainement de façon involontaire. On a quelquefois l’impression qu’il ne ressent rien et cette absence de réaction (ou du moins, pas assez détaillée) provoque un manque chez le lecteur. Comme si certains passages étaient encore sous forme de brouillon.

   Le même problème est rencontré au niveau des actions. La plupart des scènes se passent tellement vite qu’elles nous laissent un goût d’inachevé assez déroutant. C’est, pour moi, le plus gros problème de ce récit, voire même le seul. Mais il est important et parfois très frustrant.

    Mon opinion reste assez mitigée sur ce livre. L’histoire me plait énormément et est une suite bien logique au cycle précédent. Cependant, je le trouve moins bien écrit et il laisse un arrière-goût de déception à la grande fan de Bernard Werber que je suis. L’histoire lui ressemble, elle est entraînante et très bien trouvée, mais l’écriture est, selon moi, moins aboutie que dans ses précédents romans.

Lilou


Vous pouvez trouver ce roman en cliquant sur l'image ci-dessous :)


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